mercredi 20 janvier 2016

[Actualités] Morteau : les jeunes agriculteurs réunis pour trouver des solutions à la crise du lait

Comment sortir les éleveurs laitiers de la crise ? C'est le thème d'une grande table ronde organisée ce jeudi par les Jeunes Agriculteurs à Morteau dans le Haut-Doubs, des agriculteurs très inquiets de la diminution de leurs revenus.
La crise laitière n'est pas nouvelle en France, mais si l'on en croit les éleveurs, elle est aujourd’hui pire qu'avant. Florian Salmon est responsable du dossier lait chez les Jeunes Agriculteurs et selon lui, la conjoncture laitière de ces derniers mois n’est pas du tout favorable à l’ensemble de la filière : -"par rapport aux années précédentes, non seulement notre niveau de trésorerie est de plus en plus faible mais les charges sont de plus nombreuses et importantes"- constate Florian Salmon.

Les éleveurs Franc Comtois principalement touchés

Si cette crise est ressentie par tous les éleveurs de France et de Navarre, elle l'est particulièrement en Franche Comté où l’agriculture est tournée en grande majorité vers l’élevage laitier, il est donc important de trouver des solutions : "aujourd’hui la pérennité des exploitations de Franche Comté est menacée, que va-t-il se passer si le lait produit dans le Doubs venait disparaître" ? "Les consommateurs accepteraient-ils d’acheter du lait qui aurait fait des milliers de kilomètres pour arriver jusqu’à eux alors qu’avant il y avait des producteurs à la porte de chaque région ?" s'interrogent les jeunes agriculteurs.
"L’empilement des normes environnementales est un vrai problème"
Mais au-delà de la bataille des prix avec les distributeurs et la fin des quotas laitiers européens, un autre problème plombe le moral des éleveurs laitiers, il s'agit des contraintes environnementales qui pèsent sur leurs exploitations. Pour Florian Salmon, il faut une remise à plat de ces normes : "ce qui nous pose le plus de problèmes c’est la sur-transposition de certaines normes" affirme l'éleveur laitier, "alors que nous devons déjà respecter des normes très contraignantes qui nous viennent de l’Europe, la France nous en rajoute toujours plus, et les investissements que nous réalisons pour nous mettre aux normes ne se retrouvent pas sur le prix de nos produits".

Source: France Bleu Besançon

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire